Il commence vraiment à ressembler à son grand frère.
Gabarits en carton et pièces découpées.
La coueffe est découpée dans du hêtre.
L'étambrai également dans du hêtre de 25mm
Le banc arrière est en douglas
J'ai réalisé le pont et le plancher en contre plaqué de douglas (ne cherchez pas à en acheter je l'ai fabriqué moi même)
Les 3 couches de douglas (1,5 mm) du pont ont été collées à la résine sur une forme pour avoir le galbe nécéssaire.
C'est essences ne sont évidemment pas obligatoires , on évitera troutefois des bois qui ne conviendraient vraiment pas, exemple: faire une coque en bois de fer et les mâts en balsa serait une erreur...L'inverse aussi d'ailleurs...
Si les noms vous paraissent rébarbatif, allez faire un tour sur le blog de François Pochon cité plus haut, sur le paragraphe concernant la construction d'un canot de Barfleur, la vaquelote, il explique tous les termes.
Certaines opérations délicates nécessitent de se mettre à l'échelle du bateau....
J'ai réalisé les colliers de mât, l'anneau du boute hors, et la fixation de la queue de malet dans du dural de 10x2 mm.
la fixation est faite par deux pointes tête hom, les avant trous étant remplis de résine époxy, je pense que çà devrait tenir.
Aucune pièce n'est pour l'instant collée, il sera préférable de peintre chaque morceau séparément avant de le fixer à demeure.
Paul, un ami vient de m'envoyer ce mail: "Bravo pour la maquette et mention spéciale pour le bordel sur ton établi..."
Je réalise en voyant la photo, qu'en effet, pour certains, c'est un peu le foutoir...Pour moi, c'est plutôt mon désordre vital
Une petite parenthèse pour vous parler des outils nécessaires et suffisants pour la réalisation d'un bateau jouet. Tout d'abord un conseil, évitez les foires aux outils des grandes surface ou les magasins type "Ontario", vous auriez des outils à accrocher aux murs mais les utiliser serait une autre histoire. Le rabot et les ciseaux à bois entre autre autre doivent être d'excellente qualité.
On peut parfois trouver par contre de très bon outils de marque dans les solderies style Chrysler..Heu pardon je voulais dire Cadiac.
La plane, viel outil peut utilisé actuellement, bien affûtée fait merveille pour l'extérieur.
2 ciseaux droits, un large, un plus étroit.
1 bédane.
2 gouges, 1 large une étroite.
1 trusquin
1 maillet ou une masselote en plomb.(pour taper sur les ciseaux)
1 bonne râpe n'est pas négligeable non plus.
1 scie à onglets
1 plane si vous en trouvez une
1 très bon rabot, mon vieux "Stanley" (40a) me donne entièrement satisfaction
1 fausse équerre, très utile
1 cale à poncer et du papier de verre.
et bien sur équerre, crayon, mètre...
J'ai oublié : une scie à chantourner et une petite scie à main de maquettiste.
Les non indispensables qui rendent quand même bien des services.
Scie sauteuse électrique, petite scie à ruban, ponceuse électrique sur établi.
Un meuble bien pratique
Je viens de faire l'acquisition dans une brocante d'un meuble d'imprimeur destiné à mes photos mais je dois dire que pour les maquettes c'est super, un tiroir pour les plans, un autre pour le bois, un troisième pour les outils...etc etc...
Afin de participer aux régates de bateaux jouet remisent à l'honneur par François Pochon à St Vaast la Hougue, je me suis mis à la construction d"un petit François Emmanuel.
Ne possédant pas des plans de la coque, je me suis inspiré des plans de la Jeune Marie, que l'on peut trouver dans l'incontournable livre de François Renault: Bateaux de Normandie. (Epuisé hélas) qui, à part l'étrave ressemble très fort à mon bateau.
La première erreur que j'ai faite est d'avoir fait un calque sur photoshop et d'avoir "tiré dessus" pour le faire correspondre au profil de mon bateau, hors sur le plan la quille n'est pas comprise ce qui fait qu'il sera un peu plus ventru, mais pour un bateau jouet c'est plutôt un plus.
La jauge étant de 61cm de l'extrémité de l'étrave à l'arrière du tableau, j'ai agrandi le plan en conséquence.
PLan de la Jeune Marie
Le même en superposition avec les formes de mon bateau en rouge.
Possédant pour mon travail une imprimante grand format j'ai imprimé les plans en grandeur. Mais on peut tout simplement mettre le plan en grandeur sur l'écran d'ordi et décalquer, voir le site de François pochon indiqué plus haut.
Mes planches de sapin faisant 25 mm, je trace 8 couches sur le plan et à partir de celà je dessine des demi gabarits en carton fort qui me serviront à faire le traçage sur les planches en évitant les noeuds.
Les tranches sont découpées à l'aide d'une scie a ruban fine, une scie sauteuse fait également très bien l'affaire.
Ayant tapé dans des bouts de bois qui trainaient dans l'atelier, certains n'avaient pas la largeur voulue, ce qui explique qu'une tranche soit en deux moitiers.
Je colle mes tranches à la résine époxy, je me sers de seringues (sans aiguilles) pour les dosages, c'est très pratique pour les petites quantités.
On peu utiliser d'autres colles, entre autre la PPU.
La résine époxy ne nécessite pas un fort pressage , j'ai juste posé 2 ou 3 briques sur l'ensemble pour le maintenir durant le séchage.
La résine avec une charge pour l'épaissir permet entre autre de boucher les trous ou de réparer les bévues.
Pour coller on enduit au pinceau (jetable) les deux parties avec le mélange pur afin que l'époxy pénétre bien les fibres du bois. Ensuite on épaissi avec de la charge, on applique sur une des faces et on presse légèrement.
Comme je suis oparti d'un plan qui n'est pas celui de mon bateau j'ai laissé pas mal de "gras" pour pouvoir ensuite façonner à l'oeil.
François Pochon conseille , une fois les tranches collées, de finir d'abord l'intéririeur de la coque, je ne l'ai pas fait, n'ayant pas un plan précis de mon bateau j'ai préféré faire en premier l'extérieur à l'oeil, et voir ensuite ce qu'il restera à enlever à l'intèrieur.
Rabot, ciseau, plane, sont utilisés pour affiner la coque.
La quille en bois dur, (ici du hêtre) va être encastrée dans une feuillure ainsi que l'étrave. J'ai commencé la feuillure à la scie puis j'ai creusé au bédane.
Un gabarit en carton est découpé de sorte à bien s'adapter aux formes du bateau. Il permettra un traçage exact sur le bois.
Entre temps j'ai tracé la tonture avec une baguette et découpé le haut de la coque.
L'étave est découpée et posée à son tour
Pendant que çà séche j'ai débité des baguettes carrées en douglas dans lesquelles je vais tailler les mâts. J'utilise la technique chinoise dite du rabotage inversé; le rabot fixé à l'envers dans l'étau est fixe, c'est le bois qui bouge.
NB: Le bois ne bouge pas tout seul évidemment faut y mettre un peu de bonne volonté et...Attention aux doigts!
...Et çà commence à ressembler à un bateau...
LE TABLEAU
Le tableau et le couronnement sont découpés dans du douglas de 6 mm toujours après avoir fait des gabarits en carton.
L'arrière de la coque est scié sur deux tranches (bisque rage!) et on adapte les pièces.
Il faut souvent déployer des trésors d'imagination pour faire tenir les morceaux (qui ne demandent qu'à se barrer) pendant le collage.
La méthode employée ci dessous est dite "à la Mordevol"
Profitant d'être à Grandcamp (les bains) pour ma petite galerie j'y ai amené le bateau pour quelques jours et y donner un p'tit coup d'peinture.